Le point sur les marchés : vers un retour à la normale

Pour le deuxième trimestre de cette année 2020, toute l’attention est, une nouvelle fois, tournée vers le Covid-19, avec ses conséquences sanitaires d’une part, et ses répercussions économiques de l’autre. Ce virus aura profondément marqué les vies quotidiennes de tous, mais fort heureusement, et contrairement aux premiers mois de l’année, la situation se veut beaucoup plus rassurante à tous les niveaux.

Une rentrée entre plans de relance et tensions entre les pays

Malgré un lourd bilan mondial dépassant désormais les 24 millions de cas pour 820 000 décès, la propagation du virus a été fortement ralentie, permettant ainsi un rebond des économies mondiales. Cet été, les principaux marchés actions ont progressé tout en maintenant leur volatilité. Les grands indices boursiers ont gagné jusqu’à +14% pour les meilleurs ces trois derniers mois. Le soutien des gouvernements et banques centrales, grâce à leurs diverses mesures budgétaires et monétaires (plans de soutien massifs, baisses des taux, etc.), a permis d’accompagner la reprise économique qui se poursuit dans l’ensemble des secteurs. Ces plans de relance continuent encore de voir le jour notamment en juillet dernier où un accord historique entre les dirigeants européens a été signé. Il aura fallu au total plus de quatre jours et autant de nuits de discussions, parfois tendues pour que les gouvernements des Vingt-Sept s’accordent sur les modalités d’un plan de relance de 750 milliards d’euros. C’est donc le mardi 21 juillet à l’aube, qu’un plan représentant 5,3% du PIB de l’UE a été trouvé, fondé sur un endettement commun et dont la moitié sera versée sous forme de subventions aux Etats les plus fragiles. Ces soutiens sont également présents Outre-Atlantique puisque qu’un cinquième plan de relance se fait attendre aux Etats-Unis. Un dispositif provisoire destiné aux chômeurs, aux locataires et aux étudiants a été signé par le Président américain, laissant un peu de temps aux négociations pour aboutir. De plus, la FED semble se diriger vers un assouplissement de son objectif d’inflation supérieur aux 2% actuels. Elle préserverait ainsi sa capacité à soutenir le prix des actifs plus longtemps, ce qui serait une bonne chose pour rassurer les marchés étant donné la résurgence des tensions sino-américaines. En effet, Donald Trump a multiplié les attaques, d’abord en accusant la Chine d’être à l’origine de l’épidémie, puis en menaçant de se retirer de l’accord commercial en raison de la loi de sécurité nationale entrée en vigueur début juillet à Hong Kong. La tension entre les deux pays est encore montée d’un cran puisque le Chef d’Etat américain affronte maintenant Pékin sur le terrain de la technologie en s’attaquant aux applications TikTok et WeChat qu’il qualifie de « menaces importantes » pour la sécurité. Deux décrets interdisant aux entreprises locales toutes transactions avec les groupes chinois ByteDance et Tencent, qui possèdent respectivement les applications TikTok et WeChat, ont été publiés. Nul doute que ce dernier est reparti en campagne présidentielle avec pour cible favorite la Chine. Mais le gouvernement chinois reste cependant mesuré en gardant sa ligne de conduite depuis le début de la guerre commerciale.

 

Les résultats des entreprises américaines et européennes plutôt positifs.

La reprise économique se poursuit et les entreprises américaines et européennes continuent de publier leurs résultats du deuxième trimestre. Bien que ces derniers ne soient pas à la hauteur des années précédentes en raison du contexte actuel, ils s’annoncent comme les meilleurs depuis bien longtemps en termes de surprises positives par rapport aux attentes. Les résultats publiés sont de 10 à 20% au-dessus des attentes avec des chiffres prouvant que les entreprises ont été promptes à réduire les coûts pour préserver les bénéfices.

 

Notre avis

Nous l’avons bien vu au courant de ces derniers mois, les marchés financiers ont fortement remonté depuis le début de l’épidémie, marquant ainsi une reprise saine de l’activité économique soutenue par les gouvernements et institutions financières. Néanmoins, il faut garder à l’esprit que les marchés font tout de même preuve d’une certaine fluctuation qui peut s’expliquer par une évolution encore instable du virus comme nous pouvons l’observer ces derniers jours. Et même si nous avons l’intime conviction que cette reprise va se poursuivre, il convient de surveiller et prendre en considération l’ensemble des éléments capables de faire fluctuer les marchés afin de tirer parti de ces derniers.

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