Le point sur les marchés financiers : Covid-19, un premier bilan

Le premier trimestre de l’année 2020 aurait pu faire l’objet de nombreuses thématiques : négociations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis, échéances électorales américaines, résultats annuels des entreprises, etc. L’actualité se veut malheureusement plus triste, toute l’attention étant logiquement tournée vers le Covid-19, ses conséquences sanitaires d’une part, et ses répercussions économiques d’autre part. Il n’est pas ici question de refaire la chronologie de la propagation du virus mais plutôt, à travers des éléments connus à ce jour, d’essayer d’apporter une lecture pour l’avenir.

Le constat à ce jour

Au 29 Avril 2020, nous recensons plus de 3 millions de cas confirmés d’infections et près de 228 000 décès, dont plus de 24 000 en France. Avec des corrections de l’ordre de -30% en moyenne sur l’ensemble des grands indices actions mondiaux entre le point le plus haut et le point le plus bas, il est indéniable que cette crise sanitaire aura eu un impact significatif sur les marchés financiers. A court terme, les conséquences directes et indirectes du Coronavirus sur les économies ont clairement été identifiées et parfois même quantifiées telles que l’arrêt de plusieurs chaines de production, la réduction du travail pour beaucoup de secteurs, ou encore l’important choc d’offre et de demande dans de nombreuses industries, qui auront des répercussions (parfois irréversibles) sur les entreprises et donc sur les perspectives de croissance mondiale. Toutefois, ce constat, qui a d’ailleurs été complètement intégré par les investisseurs, est une certitude pour les anticipations à court terme (et moyen terme pour certains secteurs), mais de grandes interrogations subsistent quant aux perspectives de long terme. Difficile de répondre à cette question qui se complexifie au fur et à mesure que dure l’épidémie.

 

De nombreux éléments rassurants sont là.

Tout d’abord, cette crise est arrivée alors que les économies mondiales se portaient, dans l’ensemble, plutôt correctement. Nuls doutes que cela aurait pu être encore pire. De plus, il convient de souligner les actions des Etats et des banques centrales qui, souhaitant atténuer au mieux et au plus vite les conséquences, ont rapidement pris des mesures exceptionnelles. En Europe, en plus des plans de soutien fiscaux et budgétaires massifs annoncés par les gouvernements pour les entreprises et les ménages, la BCE a relancé un plan de rachat d’actifs de 750 milliards d’euros et assoupli encore plus les politiques monétaires déjà en place tandis qu’Outre-Atlantique, alors que la FED a abaissé significativement ses taux à zéro, l’administration Trump a préparé un plan gigantesque de près de 2000 milliards de dollars pour soutenir le revenu des ménages et éviter les faillites d’entreprises. Des mesures sans précédent, à la hauteur de l’urgence, qui, couplées à une interdiction temporaire par l’AMF de la vente à découvert, ont finalement eu pour conséquence de réduire la volatilité des places boursières et redonner un peu de raison à des marchés devenus complètement irrationnels.

A raison de statistiques récentes décroissantes quant aux nombres de cas d’infections et de décès jour après jour, nous pouvons dorénavant penser que le pic épidémique du Covid-19, en Europe du moins, a été atteint entre début et mi-avril. Aux Etats-Unis, des signes favorables sont également présents quant à l’évolution sanitaire, même si les chiffres absolus restent élevés. Par ailleurs, de nombreux pays ont présenté un plan ou un calendrier de déconfinement. Celui-ci reste toutefois (très) progressif et l’activité économique mondiale ne redémarrera certainement pas aussi brutalement qu’elle ne s’était arrêtée. Les dernières publications (résultats d’entreprises, premières estimations de PIB, balances commerciales, …) pour le premier trimestre de 2020 font logiquement état de baisses conséquentes mais attendues, et sont même parfois meilleures qu’estimées. Certains indicateurs avancés esquissent même un début de rebond, notamment dans certains pays émergents asiatiques, et la durée de confinement réduite dans quelques pays et états des USA permettent d’entrevoir une reprise plus rapide de l’activité.

Le bilan

Dans ce contexte d’amélioration, soutenue par l’ensemble des acteurs et régulateurs, mais où les incertitudes à long terme subsistent, les marchés profitent d’une tendance haussière avec un rebond marqué (+23%) sur les actions depuis le point bas atteint le 18/03. Si de nombreuses questions, quant au déconfinement mais également aux capacités de nos économies à intégrer les mesures exceptionnelles qui sont prises, restent plus que jamais d’actualité, nous sommes convaincus que les points d’entrée actuellement offerts par les marchés et les niveaux de stocks sur les fonds monétaires encore très importants aujourd’hui (et qui constitueront les flux entrants sur les actions demain) constituent une réelle opportunité d’investissement avec un horizon de placement à moyen/long terme.

 

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